La musique revient !

Non, ce n'est plus considéré comme un combat d'arrière garde, force est de constater que le vinyle revient, car nous réclamions tous plus de musique, moins d'algorithmes !

Hélas, la rapidité de l'évolution des nouvelles technologies de l'image et du son nous avait contraint d'abandonner notre platine TD, la fabrication des vinyles ayant été stoppée à l'arrivée du CD.

Je fais partie de ceux qui s'est retrouvé avec quelques milliers de vinyles et qui, fort bien inspiré, les conservât, le premier m'ayant été offert par mon oncle musicien à 12 ans. Parallèlement à mes études, puis à ma vie professionnelle, la musique est restée ma passion première et j'ai eu la chance de jouer avec quelques pointures du jazz. 

Du Conservatoire à mes jazz bands, des bancs de Sciences Po aux caves de St Germain, il fallait garder une proximité quotidienne avec la musique.

Voilà le début de mon parcours dans la haute fidélité, avec un niveau d'exigence sans compromis, la musique live ayant été mon étalon vérité.

A l'époque où le CD a pris le marché, nos quelques réticences à ce son si particulier, audiblement  "numérisé", n'avaient aucune chance de trouver écho auprès des majors, pas plus que des fabricants.

Techniquement, le nouveau support avait toutes les qualités.

Et on n'arrête pas le progrès !

J'ai fait comme tout le monde, j'ai continué à acheter de la musique "en CD", car il n'y avait pas d'autre choix, et je compensais les défauts les plus flagrants par les lecteurs audiophiles qui redonnaient un peu de vie aux enregistrements froids de l'époque.

Au début, les ingénieurs, pour faire rentrer la musique en suites binaires dans la galette de 12cm, avaient compressé, donc limité, les enregistrements de manière un peu radicale : Les fréquences audibles s'étendant de 16 Hz à 16Khz, ils ont tout simplement amputé les prises de son des fréquences inférieures et supérieures.

Oui mais ...

Les harmoniques supérieures, inaudibles, font ce qui manque au final : Le respect des timbres, la chaleur, la profondeur de champ, la localisation spatiale, en un mot la sensation de réalité et de présence. D'ailleurs pourquoi diable ces harmoniques inaudibles existent elles dans la réalité de l'instrument et de l'orchestre. Il eût fallu se poser la question avant ...

Heureusement au fil des ans les techniques se sont un peu améliorées.

Je vous avoue franchement que, le week end, retiré dans ma salle de musique, je retrouvais ma trompette et mes vinyles et c'est le bonheur !

Miles DAVIS, "Kind of Blue" de 1959 en vinyle ? Fermez les yeux, Il est là. Le frisson vous gagne.

Le même en CD ? (Mon coup tordu favori pour scotcher mes copains) : C'est de la musique en boite.

Aujourd'hui, il est clair que les avantages du vinyles en terme de reproduction musicale ont eu gain de cause. Les éditeurs ont repris la fabrication et bien entendu les fabricants de platines aussi.

C'est d'ailleurs assez rigolo, à l'heure où on annonce la mort du CD, qui à son tour fait place à la musique dématérialisée, que le vinyle réapparaisse aussi fortement !
Mais là, on n'est pas prêts de se faire avoir une nouvelle fois : La musique ultra compressée pour tenir dans un baladeur MP3 de la taille d'un timbre poste, c'est NON !
Tant qu'à télécharger, allez donc chez QOBUZ, site de téléchargement de musique haute fidélité. Vous aurez le choix entre différents taux de compression selon que vous privilégiez l'espace de votre disque dur ou la qualité de la musique. Vous pouvez aller jusqu'à la qualité CD et même mieux le Master Audio original de studio.

Mais revenons à nos vinyles et à aujourd'hui.

Il faut savoir que par rapport aux moyens techniques de l'époque, les prises de son ont été considérablement améliorées.
Les moyens de gravure et de pressage aussi.
Les platines et les têtes de lecture bien entendu aussi.
Donc acheter aujourd'hui chez FNAC, VIRGIN ou AMAZON un vinyle de fabrication actuelle est encore une étape supplémentaire. Allez, le même "Kind of Blue" pour voir ...

Mais si on consulte les formidables linéaires de vinyles qui refleurissent en ce "Printemps du vinyle" dans les magasins, on constate :

1 - La réédition de nos préférés du passé tant en pop / rock (Beatles, Rolling Stones, Pink Floyd ...) qu'en jazz (Oscar Peterson, Miles Davis, John Coltrane, Jazz Messengers ...) sur du vinyle 180 grammes (Avec un niveau de bruit de surface quasi absent)

2 - L'édition, en parallèle des artistes actuels, qui ne manquent pas d'éditer simultanément en CD, en dématérialisé et ... EN VINYLE ! Mon passage hebdomadaire chez VIRGIN sur les Champs, m'a fait acheter immédiatement le dernier CLAPTON et bien entendu le dernier album de David BOWIE "The next day". 

Bien entendu, en vrac les formidables Diana KRALL, Amy WINNE HOUSE, DAFT PUNK, JAMIROQUAI, TÉTÉ, Melody GARDOT etc .
Et ne vous privez pas, si vous aviez déjà le CD, de vous faire une petite écoute comparative ! Phénoménal ...

Espérons à présent que cette formidable renaissance va continuer à inciter les majors à produire systématiquement leur catalogue en vinyle.
Si l'on en juge par les nombreux magasins ayant résolument pris cette voie pour le bonheur des amateurs, on peut s'en assurer. Mieux, le fameux site de vente en ligne AMAZON propose à ce jour 300.000 titres disponibles !
Bien entendu, à une autre échelle, il faut saluer le retour des "disquaires, ce métier quasi disparu dans une désuétude injuste.
Enfin, il suffit de voir (Par exemple au dernier salon de la hifi) le nombre de constructeurs mettant en avant leurs nouvelles platines !


Ceux de ma génération qui ont connu THORENS, emblématique constructeur Suisse à l'époque (Je me souviens en avoir vendu près d'un millier du temps d'AUDIOSYSTEMS, ce temple de la haute fidélité sans compromis. Aujourd'hui, les nouvelles THORENS n'ont rien à voir avec celles du passé. Leur technicité, leur design en font des sources performantes et des objets culte.
PRO JECT, le fameux fabricant de platines Autrichien produit aujourd'hui 40.000 platines par an !
Encore un doute ?
Non, ce n'est pas un combat d'arrière garde pour audiophiles vieillissants, les chiffres sont là !
Et quel bonheur de redécouvrir sa discothèque ou celle de ses parents et de constater que ce qui manque à la technologie aujourd'hui, c'est de numériser "l'émotion".

Ce n'est pas non plus un phénomène "audiophile" relaté dans les seules revues spécialisées, toute la presse en parle et notamment aussi la presse du luxe, du "life style" et du haut de gamme.

Vous le lirez en cliquant sur le lien ci-dessous :

Lire l'article dans DANDY n° 45

Je vous donnerai au fil de ce blog des informations sur les nouveautés, tant en disque qu'en matériel.

Aujourd'hui, ce sont CLEAR AUDIO, PRO JECT et THORENS qui font le marché et qui sont dans les "best buy", les meilleurs rapports qualité prix avec une palette de prix très étendue, de 300 à 100.000 euros. Les grandes marques légendaires également ne sont pas en reste de McINTOSH à MARANTZ. Nous y reviendrons.


Pour le moment, je crois avoir passé le virus à pas mal de monde autour de moi, et des gens de tous les âges. Certains, amateurs de musique, viennent à la haute fidélité aujourd'hui par le vinyle.
Cela devient le cadeau d'anniversaire très hype (et pas forcément cher, la PRO JECT Début 3 est à moins de 300 euros) très apprécié des femmes (c'est un très bel objet de décoration en plus).






Avec quelques amis, nous organisons régulièrement des "VINYL PARTIES" dans lesquelles, nous nous munissons de notre dernière découverte pour la partager.



Je vous en fais profiter tout de go :

Courrez acheter "Nothing but love" de ROBERT CRAY. Magnifique !
Nous pensons ouvrir notre cercle à quelques amateurs .... Let's see.


Où acheter des vinyles ?
Bien entendu je vous indiquerai au fur et à mesure où vous pouvez les trouver, car de nouveaux points de vente s'ouvrent ou se transforment pour la cause.
Déjà cités, AMAZON.COM avec 300.000 titres disponibles, mais bien entendu les grandes enseignes comme FNAC ou VIRGIN, avec une mention particulière pour le VIRGIN des Champs Elysées pour son choix, ses vendeurs conseils, et surtout ses prix : Si vous avez la carte VIRGIN, vous bénéficiez de 25 % de remise - Hors prix promo - sur des prix déjà compétitifs. Mais faites vite, le magasin des Champs va fermer :-((

Bien entendu, il y a des points de vente traditionnels, de vrais disquaires, spécialisés dans le neuf et/ou l'occasion. Citons les magasins CROCODISC dans le quartier Latin à Paris (Plusieurs magasins selon les musiques, rue des Ecoles et rue de la Montagne Ste Geneviève)
Il y a aussi, pour ceux qui cherchent des vinyles audiophiles, le célèbre magasin AUDIO NOTE rue de l'Yser dans le 17e à Paris.
A Strasbourg, ne manquez pas le disquaire de la rue des Juifs (centre ville) qui a une magnifique collection (Prix moyen 25 euros). J'y ai retrouvé les MPS (Oscar Peterson notamment).
Des sites intéressants pour les audiophiles (Elite Diffusion) offrent un catalogue assez pertinent, mais hélas avec des prix un peu élevés. Vous y trouverez notamment les MOBILE FIDELITY SOUND LAB, dont le catalogue est un palmarès de tout ce que la musique a connu de mieux  ces dernières décennies, de Frank SINATRA aux ROLLING STONES en passant par Linda RONDSTADT.

Plus d'adresses dans les prochains posts, n'hésitez pas à nous éclairer si vous trouvez des pépites !

Pour ma part, voici quelque titres récents ou réédités qui valent le détour :

Diana KRALL d'abord : Tous ses albums sont édités en Vinyle et c'est une pure merveille.
En top list !

Bien entendu, pour les rééditions, le "Dark side of the Moon" de PINK FLOYD, en version 180 g

 
Découverte magique : SELAH SUE et son album éponyme.

C'est une toute nouvelle venue, son vinyle est de couleur blanche, et l'équilibre tonal est magnifique, avec une tenue dans les graves exceptionnelle et d'une ampleur remarquable.
AMY WINEHOUSE, quand à elle nous laisse tous ses albums également en vinyle.
Revival ...






Le dernier Diana KRALL (GLADRAGS) est actuellement également arrivé dans les bacs, tout comme le dernier Melody GARDOT (The Absence) pour ceux qui aiment les voix sublimes et le jazz vocal.

Indispensable !

Je serais bien ingrat de ne pas rendre hommage à la réédition du célèbre "Abbey Road" des BEATLES, mais ausi de quasiment toute leur discographie.
Un coffret complet est d'ailleurs également disponible.




Enfin, le disque que TOUS les amateurs de HiFi connaissent (Tellement utilisé dans tous les salons du monde entier), mais aussi tous les fan de jazz, le "We get requests" du trio d'Oscar Peterson, dont le toucher de Ray BROWN à la basse, jouant avec la mélodique sublime de Peterson sont un monument.